Comment faire une sauvegarde complète de son site en 2025

Comment faire une sauvegarde complète de son site ? Voici la méthode simple et fiable pour protéger vos données et restaurer votre site en 2025.

Une sauvegarde complète réunit tous les fichiers du site, la base de données, les configurations (serveur, DNS, CMS), s’automatise selon une rétention claire, s’exporte hors site et se teste régulièrement. Suivez ce guide pas à pas pour mettre en place une stratégie 3-2-1 robuste, adaptée à votre hébergement (WordPress, cPanel/Plesk, VPS/SSH, site statique) et conforme aux bonnes pratiques sécurité.

En bref

  • Sauvegardez tout: fichiers, base de données, configurations, médias et clés API.
  • Appliquez le 3-2-1: 3 copies, 2 supports différents, 1 hors site (idéalement immuable).
  • Automatisez + chiffrez + versionnez; testez une restauration trimestrielle.
  • Mesurez RPO/RTO: fréquence et temps de reprise adaptés à vos enjeux.
  • Stockez sur un cloud fiable (S3/B2) avec politiques de rétention et accès restreints.

Pourquoi la sauvegarde est vitale en 2025

Les incidents ne préviennent pas: erreurs humaines, ransomware, panne disque, plugin défaillant, compromission, mise à jour cassante… Le coût d’une indisponibilité ou d’une perte de données peut être élevé. Le rapport IBM “Cost of a Data Breach 2024” relève un coût moyen mondial de violation de données toujours élevé, incitant à renforcer prévention et résilience source. Le “Data Breach Investigations Report 2024” de Verizon montre que la compromission d’identifiants et l’erreur humaine restent des causes majeures source.

Une bonne sauvegarde n’existe que si elle est restaurable. Tester la restitution est aussi important que la capturer.

Pour structurer votre plan, suivez les recommandations des agences de cybersécurité: le guide CISA contre les ransomwares insiste sur des sauvegardes isolées et testées source, et le NCSC rappelle l’importance de copies hors ligne et automatisées source.

Comprendre ce qu’est une sauvegarde complète

Ce qu’il faut capturer (checklist)

  • Fichiers applicatifs: code du site (CMS, thèmes, plugins, dépendances).
  • Médias: images, PDF, vidéos, uploads.
  • Base de données: MySQL/MariaDB, PostgreSQL, etc.
  • Configurations: fichiers .env, wp-config.php, vhosts, règles .htaccess/Nginx, clés/API.
  • Tâches planifiées: crons, scripts, workers.
  • Éléments périphériques utiles: exports DNS (chez le registrar), configuration CDN (si critique).
  • Journaux (logs) utiles au diagnostic: erreurs, accès (optionnel mais précieux).

RPO, RTO: mettez des chiffres sur vos objectifs

  • RPO (Recovery Point Objective): l’historique acceptable de perte de données (ex: 24 h → sauvegarde quotidienne).
  • RTO (Recovery Time Objective): délai maximal de remise en ligne (ex: 2 h → scripts et procédures prêts).

Définissez-les selon votre trafic, votre activité et votre tolérance au risque. Un site vitrine peut viser RPO 24 h/RTO 4 h; un e‑commerce actif préférera RPO ≤ 1 h/RTO ≤ 1 h.

La règle 3-2-1 (et sa version renforcée)

  • 3 copies au total (production incluse)
  • 2 supports différents (ex: disque + objet cloud)
  • 1 copie hors site, idéalement immuable/offline

Version renforcée: 3-2-1-1-0 (1 copie immuable + 0 erreurs de vérification). Référencez-vous aux bonnes pratiques CISA source.

Méthodes selon votre environnement

WordPress (plugins ou manuel)

  • Manuel:
  1. Exportez la base via phpMyAdmin ou WP-CLI (wp db export – docs WordPress, WP-CLI).
  2. Téléchargez l’intégralité du wp-content (uploads, thèmes, plugins) + wp-config.php via SFTP.
  3. Archivez (zip/tar.gz), chiffrez et poussez vers un stockage externe.
  • Avec plugin: utilisez une extension réputée (planification, chiffrage, stockage distant) en suivant la documentation WordPress source.
  • Bonnes pratiques: exclure les caches, inclure les must-use plugins, stocker hors du serveur, vérifier les logs de backup.

Hébergements cPanel / Plesk

  • cPanel: lancez un “Full Account Backup”, téléchargez en local ou envoyez-le via FTP distant; paramétrez l’automatisation selon la doc cPanel source.
  • Plesk: sauvegardes via “Backup Manager” (site, fichiers, base, e-mails), planification et stockage externe S3/FTP selon la doc Plesk source.
  • Rétention: conservez plusieurs points de restauration (ex: 7 quotidiens + 4 hebdos + 3 mensuels).

Serveur VPS/Dédié (SSH)

  • Fichiers: archivez le répertoire du site avec tar+gzip, en excluant les caches volumineux.
  • Base: exportez avec mysqldump --single-transaction (doc MySQL source).
  • Synchronisation hors site: rsync vers un dépôt chiffré/stockage objet (doc rsync source).
  • Automatisation: crons dédiés (quotidien pour DB, hebdo pour fichiers lourds), rotation et vérifications (checksum).
  • Sécurité: chiffrez (GPG/AES-256), restreignez les accès (clé SSH, IP allowlist), journalisez.

Sites statiques (Jamstack/Git)

  • Le code est versionné sur Git (GitHub/GitLab/Bitbucket). Assurez des backups du dépôt et des assets (images, CMS headless).
  • Activez le mirroring vers un second remote et des “protected branches” (docs GitHub utiles source).
  • Sauvegardez également le contenu généré si un CMS headless est utilisé (exports programmé via API).

Choisir sa stratégie de sauvegarde en 2025

Stratégie Avantages Limites Outils typiques Quand l’utiliser
3-2-1 classique Résilience éprouvée, simple Pas d’immuabilité par défaut cPanel/Plesk, WordPress + cloud Sites vitrines, TPE/PME
3-2-1-1-0 (immuable) Protection ransomware, intégrité vérifiée Coût/complexité supérieurs S3/B2 avec Object Lock, checksums E‑commerce, SaaS, sites critiques
Snapshot + export DB Restauration rapide, peu d’arrêt Snapshots ≠ backups si sur le même host Snapshots VM + mysqldump VPS, trafic stable
Incrémental quotidien + complet hebdo Efficace en stockage Restauration parfois plus longue rsync, plugins incrémentaux Sites avec médias nombreux
Git + assets externalisés Versioning natif N’oublie pas DB/actifs volumineux Git + S3/B2/Drive Sites statiques, Jamstack

Où stocker et comment sécuriser

Un stockage externe fiable

  • Objet cloud avec versioning: Amazon S3 (politiques de cycle de vie, Object Lock) docs, Backblaze B2 (coût/Go attractif, immutabilité) docs.
  • Alternatives: stockage SFTP sur autre datacenter, NAS hors site, coffre-fort numérique.
  • Paramètres clés: chiffrement côté serveur + côté client, accès minimal (principe de moindre privilège), multi‑facteur.

Chiffrement, accès et conformité

  • Chiffrez vos archives (AES-256), séparez la clé de chiffrement du lieu de stockage.
  • Journalisez les accès, activez MFA et rotation de clés/API.
  • Appuyez-vous sur les référentiels de bonnes pratiques (ANSSI, hygiène informatique) source. Vérifiez vos obligations (données personnelles: registre, minimisation, droits d’accès).
  • Documentez le plan de reprise: rôles, procédures, checklists (voir NIST SP 800‑34 pour la planification de continuité) source.

Tester la restauration (le point que tout le monde oublie)

  • Faites une restauration à blanc sur un environnement de staging: import DB, déploiement fichiers, adaptation URLs.
  • Contrôlez: pages clés, formulaires, paiement, interface d’admin, performance, logs erreurs/accès.
  • Mesurez RTO/RPO réels et ajustez la fréquence ou la stratégie (incrémental vs complet).
  • Planifiez un test trimestriel et post‑changement majeur (nouveau plugin, refonte, migration serveur).
  • Conservez des rapports de test: date, durée, problèmes rencontrés, actions correctives.

Exemples pas à pas

Exemple 1 — WordPress manuel (SFTP + export DB)

  1. Exportez la base via phpMyAdmin (format SQL) ou WP-CLI (db export).
  2. Téléchargez wp-content, wp-config.php et vos éventuels mu-plugins.
  3. Archivez (tar.gz), chiffrez, envoyez vers S3/B2.
  4. Notez la version de PHP, de WordPress et les extensions actives pour faciliter la restauration.
  5. Test trimestriel: restaurez sur staging, mettez à jour les URLs, videz les caches, validez la navigation.

Exemple 2 — VPS: rotation automatisée

  • Quotidien: mysqldump de la base, compressé et chiffré, envoyé via rsync vers un bucket monté (ou rclone).
  • Hebdomadaire: tar.gz du dossier du site (exclusions: cache, node_modules, vendor si reconstruisable).
  • Rétention: 7 quotidiens, 4 hebdos, 3 mensuels (politiques de cycle de vie sur S3/B2).
  • Vérification: checksums, alerting en cas d’échec (logs analysés, e‑mail/Slack).

Exemple 3 — cPanel/Plesk: sauvegarde complète planifiée

  • cPanel: “Backup” > “Generate a Full Backup” vers stockage distant; planification + notification. Doc cPanel
  • Plesk: “Backup Manager” > configuration (complet/incrémental, cryptage, destination S3/FTP) + planification. Doc Plesk
  • Test: restauration partielle (base/fichiers) puis complète sur staging pour valider bout en bout.

Erreurs courantes à éviter

  • Conserver la sauvegarde sur le même serveur que la production.
  • Oublier la base de données ou les fichiers de configuration sensibles.
  • Ne pas chiffrer les archives ou partager les clés d’accès.
  • Absence de test de restauration, pas de journalisation des sauvegardes.
  • Rétention trop courte ou trop longue (coûts, conformité, traçabilité).
  • Sauvegardes déclenchées pendant des pics de trafic sans verrouillage adapté.

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FAQ

Quelle est la différence entre sauvegarde complète, incrémentale et différentielle ?

  • Complète: copie l’intégralité du site et de la base à un instant T; restauration simple, volume plus important.
  • Incrémentale: ne copie que les changements depuis la dernière sauvegarde (complète ou incrémentale); économique en stockage, restauration plus longue.
  • Différentielle: copie les changements depuis la dernière complète; compromis entre taille et vitesse de restauration. Pour la plupart des sites, un mix “complet hebdo + incrémental quotidien” est efficace.

À quelle fréquence faut-il sauvegarder un site web en 2025 ?

Calibrez selon votre RPO: si perdre 24 h de données est acceptable, une sauvegarde quotidienne suffit. Pour un e‑commerce ou un média très actif, visez une base horaire et des snapshots fichiers plus espacés. N’oubliez pas la rétention (ex: 7 jours + 4 semaines + 3 mois) et les périodes sensibles (avant une grosse mise à jour). Le plus important est l’automatisation, la vérification des logs et un test de restauration régulier.

Où stocker ses sauvegardes pour éviter le risque ransomware ?

Appliquez le 3-2-1 avec une copie immuable/hors ligne. L’objet storage (S3/B2) avec versioning et verrouillage (Object Lock) est un bon choix, combiné à un stockage distinct (NAS hors site, autre cloud). Séparez les identifiants d’accès et appliquez le moindre privilège. Évitez de stocker la sauvegarde sur le même serveur que la production. Chiffrez vos archives et testez la restauration depuis cet emplacement.

Comment vérifier qu’une sauvegarde est exploitable avant un incident ?

Mettez en place une “restauration de validation” sur un environnement de staging: import DB, déploiement fichiers, adaptation de la config (URLs, clés), purge caches. Contrôlez pages clés, recherche, formulaires, tunnel de paiement le cas échéant, et analysez les logs. Automatisez des checks (URL de santé) et conservez un compte rendu (durée, anomalies, correctifs). Un test trimestriel est un bon rythme, et obligatoire après tout changement majeur.

À retenir

  • Une sauvegarde complète = fichiers + base + configs + plan d’automatisation + stockage hors site.
  • Appliquez le 3-2-1 (voire 3-2-1-1-0) et chiffrez vos archives.
  • Mesurez RPO/RTO et testez la restauration sur staging de façon récurrente.
  • Préférez un stockage objet versionné/immuable (S3/B2) avec accès minimal.
  • Documentez vos procédures et surveillez l’exécution (logs, alertes).
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